Aysha E Arar: There was love, there was death, and there was you

The Art Newspaper
Patrick Javault, The Art Newspaper , May 10, 2024
Aysha E Arar, artiste palestinienne vivant à Jaljulia, ville arabe en Israël, expose en deux endroits simultanément. À la galerie Dvir, ce sont des oeuvres récentes, dessinées pour la plupart au fusain, stylo à bille et pastel, sur des tissus blancs nommés kafans, le linceul musulman. Ces oeuvres parlent d’amour et témoignent de la tragédie, elles engagent aussi un dialogue avec l’histoire de l’art de circonstance. Sans adopter une posture militante, elle continue de peindre en faisant place à l’événement. Le kafan a une signification symbolique forte, mais est aussi le vêtement commun à tous. Le trait d’Aysha E Arar est simple, allusif, proche du dessin d’enfant et de l’écriture. Ses oeuvres sont nourries à différentes traditions, et sur les murs elle répond à la déshumanisation par la défense des oiseaux : « Birds have the right to fly. Birds are not numbers ». Comme des oiseaux, deux anciennes robes de l’artiste sont déployées à l’horizontale sur les murs. Des scènes ont été peintes sur l’étoffe et l’une d’elles a pour titre Guernica .
 

À la galerie Sans Titre, c’est un accrochage dense et foisonnant de peintures sur tissus, dessins encadrés, dessins muraux, qui mêlent la fable, le graffiti et l’esprit de la miniature orientale. Ces deux expositions délivrent ensemble un formidable message d’intelligence et de vie.

 
Read the full article here